"C’est le souffle du désert qui porta à l’enfant le murmure des sabots sur le sable. Les Kel-essuf étaient-ils revenus se jouer de lui ? Le vent caressait son visage, un vent frais, dans lequel flottait une odeur que Souedh ne connaissait pas, tandis que le murmure des sabots se transforma peu à peu en un bruit parfaitement audible, avant de s’éloigner de nouveau.
Des animaux étaient passés là. Pas des esprits, mais des animaux bien réels. Le petit garçon avait pu les sentir. Il avait pu les entendre. Son dromadaire lui toucha le visage du bout de son museau. L’enfant ouvrit lentement les yeux, se releva, et suivit les traces laissées dans le sable, qui se faufilaient en direction de la montagne."